Sur les pavés aigus, noirs et carrés,
La pluie luit en miroirs d'éternité;
Le ciel s'y contemple et rit à la rue,
Mais la rue reste silencieuse et nue.
Or voilà que s'approche un tintement
Doux et aigrelet. Mais quel est ce chant ?
Quelle est cette mélodie suave,
Cette comptine que rien n'entrave ?
C'est l'ivresse oubliée du printemps,
C'est le souffle d'un bonheur tout récent
Et déjà lointain, comme le parfum
Envolé dont il ne reste plus rien.
Oui, c'est tout cela à la fois, peut-être,
Mais, vous le savez, c'est surtout l'enfant
Tout à sa seule et unique joie d'être
Emporté dans la ronde du cerceau.
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