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J’ai enseigné le français en 1996-1997 au Collège de Bois-Caran près de Genève. J’ai rencontré des collègues charmants que je tiens à saluer dans cette page Internet.
Je veux tout spécialement souhaiter du succès scolaire à tous mes ex-élèves de Bois-Caran que j’ai eu le plaisir de connaître et d’apprécier.
J’ai appris à découvrir ce pays, particulièrement la Suisse romande. Le contact avec une autre façon de voir la réalité est toujours stimulant. J’ai appris à découvrir ce pays avec ses multiples cultures et langues. Pas évident de faire coexister ces approches plurielles de la réalité : l’alémanique, l’italienne et la romande.
De la fenêtre de ma classe, je pouvais contempler le magnifique lac Léman. La vue du Salève et des Alpes françaises me manque beaucoup. Jacques Rancourt, ex-helvète
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Autres pages d’écriture |
Je viens de lire le livre d’Hugo Loetscher, ce Suisse qui observe avec un humour décapant les traits caractéristiques et les travers de son pays, si familier et si étrange. Je vous transcris quelques paragraphes.
«Dans ce pays, la clé de la chambre à lessive n’est pas simplement un objet d’usage courant qui ouvre la pièce que l’on nomme chambre à lessive et où sont les machines qui facilitent ce processus qu’on appelle «faire la lessive».
Oh non. La clé de la chambre à lessive ouvre ici un tout autre domaine; elle donne accès à des zones plus profondes...
Non - la clé de la chambre à lessive possède une signification qui dépasse sa simple fonction d’ouvrir une porte; c’est la clé d’un comportement démocratique et d’une mentalité respectueuse de l’ordre...
Si tant de Suisses manifestent du talent pour être le Bon Dieu, pourquoi le Bon Dieu n’aurait-il pas quelque talent pour être suisse ?
Quand nous disons le Bon Dieu, il s’agit du Dieu tout-puissant, bien sûr. Pas de cet enfant illégitime né dans une étable. Non, le Tout-Puissant, qui peut, au besoin, donner l’univers en gage...
Que le monde n’a pas été créé au bon moment, Adam et Ève en sont la preuve : à peine furent-ils là qu’on dut déjà les chasser; à peine eurent-ils des enfants que l’un assassinait l’autre.
Tout aurait été différent si l’on avait su prendre patience. Un Bon Dieu suisse, lui aurait patienté; toute chose doit croître et mûrir. Et il aurait patienté d’autant plus volontiers que mille ans sont comme un jour pour lui, même si bien du temps se serait écoulé. Ce temps, il aurait pu, un beau jour, le mettre à disposition de l’industrie horlogère.
Si le Bon Dieu avait été suisse, il serait toujours en train d’attendre le moment favorable pour créer le monde…» |