Zone de Texte:  Le fameux paragraphe censuré
Zone de Texte: Petit résumé du roman

Quand l'histoire débute, Léon, un petit garçon, a 5 ans et vit dans son monde imaginaire. C'est un enfant comme les autres qui voudrait que ses parents s'aiment. Il n'a qu'une seule amie: Clarence. Avec elle, il vivra l'aventure de sa vie, l'aventure d'une vie.

Chapitre 1 : bref résumé

Léon a 5 ans. Pendant que sa mère prépare un repas où l’invité sera l’abbé Pierre, Léon et son frère se baignent dans une petite piscine d’enfant. Leur jeu consiste à rester dans l’eau le plus longtemps possible. Arrive ce qui devait arriver, Léon a failli se noyer parce qu’il s’était endormi dans le fond de la piscine.  Crise d’hystérie de la maman qui poignarda la piscine avec un énorme couteau de cuisine. Ensuite repas avec l’abbé Pierre et déception de Léon qui pensait que ce prétendu saint aurait compris sa détresse et l’en aurait délivré.

Chapitre 2 : contexte

Léon a 10 ans. On retrouve la famille plus désunie que jamais. Les parents se chicanent à qui mieux mieux. Léon est vraiment perturbé par tout cela. Il décide de vandaliser la maison des Marinier, un famille voisine qui partait en vacances pour 3 semaines. 

Paragraphe 54

Le parquet était recouvert d’un tapis dont l’imprimé bizarre représentait des tulipes d’une autre planète avec des pétales en losange. Mon sang glacé de mécréant commençait à geler ma jambe droite et coulait de mon pantalon sur les tulipes roses et blanches, ce qui me rappela que j’avais une furieuse envie de pisser. D’ailleurs, elle avait commencé au moment où j’avais mis le pied dans la cave, une sorte de réaction nerveuse, il ne me restait plus qu’à baisser ma fermeture éclair en quatrième vitesse.

Page

d'accueil

Zone de Texte: Paragraphe 55 (censuré dans l’examen de 5e secondaire de juin 1998)

Je ne savais pas où pisser, pas question de monter à l’étage à la recherche des toilettes. je ne pouvais même plus me rendre à l’escalier, je me pressais le gland à deux mains, la pression augmentait à vue d’oeil, ça devenait souffrant, je ne voulais pas pisser n’importe où, il me restait peut-être trois ou quatre secondes. C’est donc complètement désespéré que j’ouvris un placard de cèdre. Le jet sortit instantanément, quasiment à l’horizontale, et, ô malheur ! j’arrosai sans aucune retenue le manteau de vison de Mme Marinier. Je n’avais pas choisi le placard, appelons ça de la fatalité. Le soulagement était si intense qu’une fois parti j’ai arrosé la cape en zibeline et le col de renard. Quand le vin est tiré aussi bien boire la bouteille, et puis je n’étais pas entré dans cette maison pour faire dans le détail.

*********************************

Bruno HÉBERT, C’est pas moi, je le jure!,
Montréal, Les Éditions du Boréal, 1997, 196 p.

Les deux premiers chapitres de ce roman furent utilisés pour l’épreuve d’appoint de compréhension d’un discours écrit de cinquième année du secondaire de juin 1998.

Le paragraphe 55 n’est pas présent dans l’examen ce qui causa une frustration chez plusieurs élèves. Aussitôt l’examen terminé, je me précipitai dans une librairie pour me procurer le dit roman et c’est par esprit humanitaire que je publie sur ce site le paragraphe censuré.

Jacques Rancourt, animateur du site Écrivains en devenir et victime de la censure dans les années de la grande noirceur dans le Québec d’avant la révolution tranquille. 

Page d’accueil     |     Autres pages

Autres pages d’écriture